Aujourd’hui, le paysage technologique et environnemental évolue rapidement, et avec lui, le langage qui décrit nos efforts pour préserver la planète. Parmi les termes qui ont pris une importance croissante ces dernières années, celui de Greentech se démarque comme un symbole de solutions innovantes au service de la durabilité.

Mais que signifie réellement Greentech en cette année 2024 ? Dans cet article, nous explorons les implications, les avancées et le rôle des entreprises Greentech dans la construction d’un avenir plus respectueux de l’environnement.

Faire partie de la Greentech, ça veut dire quoi ?

En vingt ans, le terme « Greentech » n’a cessé d’évoluer. Apparu dans les années 2000, il traduisait la prise de conscience de citoyen·ne·s et de dirigeant·es d’entreprise sur les dommages de plus en plus importants infligés à la planète par l’activité humaine.

En 2024, la Greentech englobe une multitude de technologies et d’approches visant à réduire l’impact environnemental et sociétal de cette activité. Il ne se limite plus uniquement aux innovations dans le secteur des énergies renouvelables ou de l’efficacité énergétique, mais s’étend à des domaines tels que :

L’atténuation et l’adaptation au changement climatique

C’est l’aspect le plus connu, car le plus palpable au quotidien, pour tout le monde, partout sur la planète. Les entreprises Greentech qui s’engagent sur cette voie mettent en place des solutions de décarbonation de l’industrie pour limiter le réchauffement de l’atmosphère, principale cause du changement climatique.

Chez BGene, notre chaine de production et de recherche et développement a été pensée dès l’origine avec cet impératif en tête. Ainsi dans la conception de nos procédés de production, nous nous attachons à ne pas utiliser de micro-organisme extrêmophiles (avec une température de culture élevée) et à simplifier le nombre d’étapes de purifications de nos produits, notamment pour réduire la consommation globale d’énergie dans nos locaux.

L’utilisation durable et la protection des ressources marines et aquatiques

L’eau est avec l’air le bien le plus précieux de l’humanité. Sans eux, aucune vie n’est possible. Or les cycles naturels de ces deux éléments se dérèglent de plus en plus : sécheresses, pluies diluviennes, manque d’eau potable, pollution atmosphérique et marine, réchauffement et appauvrissement des océans… De nombreux voyants sont au rouge. Les entreprises de la Greentech, qu’elles fassent partie du secteur industriel ou non, doivent donc maîtriser leur consommation d’eau et ne pas rejeter de composés dangereux pour les écosystèmes aquatiques.

Ces actions vont de pair avec la prévention et la réduction des pollutions dont nous parlerons plus bas.

La transition vers une économie circulaire

L’économie circulaire est un modèle économique qui vise à minimiser le gaspillage des ressources et des matières premières en favorisant la réutilisation, la réparation et le recyclage des produits et des matériaux. Elle cherche à créer un cycle le plus fermé possible, où les déchets sont réduits au minimum et les ressources utilisées de manière efficace, contribuant ainsi à préserver l’environnement.

Depuis les débuts de BGene en 2014, nous mettons l’accent sur le sourcing et l’upcycling de nos matières premières. Nous employons en priorité des ingrédients français et/ou européens, et ajoutons la notion d’économie locale à celle d’économie circulaire. Par exemple, pour nourrir les micro-organismes à l’œuvre dans nos bioprocédés de fermentation, nous utilisons des co-produits de l’industrie forestière ainsi que des résidus de papier ou de carton. Tout ce processus répond à la charte achat que nous avons éditée pour limiter notre impact carbone.

Enfin, nous limitons le nombre d’opérations nécessaires à l’obtention de nos molécules cibles, et bannissons celles qui sont trop gourmandes en énergie, en particulier les étapes intermédiaires dans les procédés de production et de purification.

La prévention et la réduction de la pollution

La prévention des risques industriels et la gestion des déchets fait partie des 12 principes de la Chimie Verte. C’est bien évidemment une composante majeure de toute initiative Greentech. En tant qu’entreprise innovante spécialisée dans les biotechnologies dédiées à la mise au point de procédés éco-responsables pour la production d’ingrédient ingrédients actifs de haute technologie, BGene se veut exemplaire sur le sujet.

La sécurité biologique est ainsi une priorité dans nos laboratoires. Chaque culture bactérienne est inactivée, puis auto-clavée et aucune bactérie pathogène n’est utilisée dans la mise au point de procédés.  Cela nous assure de ne rejeter aucune substance néfaste dans l’environnement.

La protection et restauration des écosystèmes et de la biodiversité

D’après l’Observatoire Français de la Biodiversité rattaché au Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires :

  • Entre 1970 et 2016, près de 70 % des populations de vertébrés ont disparu. Cela inclus des espèces de mammifères, de poissons, d’oiseaux, de reptiles et d’amphibiens.
  • 40 % des populations d’insectes connaissent un déclin, avec une diminution annuelle de 2,5 % de leur masse sur Terre au cours des 3 dernières décennies. Cette situation est préoccupante, d’autant plus que plus de 75 % des cultures alimentaires en Europe dépendent des insectes pollinisateurs.
  • Près de la moitié des amphibiens et plus d’un quart des crustacés risquent également de disparaître prochainement de la surface terrestre ou des fonds océaniques.
  • Plus de 75 % des écosystèmes terrestres sont significativement altérés et plus de 85 % des zones humides détruites.
  • Deux tiers des milieux marins sont détériorés, avec une perte de 30 % des herbiers cruciaux pour la faune marine et de 33% des récifs coralliens. Ce qui est une menace directe pour plus d’un tiers des mammifères marins.
  • Enfin, 15 milliards d’arbres sont abattus chaque année, contribuant à une disparition de 46 % de la couverture forestière depuis la préhistoire.
 Les entreprises Greentech participent à la préservation des océans

Il est donc attendu que toute entreprise Greentech porte dans son ADN la préservation des mondes végétaux, animaux, marins et microbiens.

Dans les faits, de tels objectifs se traduisent dans les secteurs qui agissent en faveur de la transition écologique, des nouvelles énergies, de l’agriculture et de l’agroalimentaire, de la protection des écosystèmes, de la construction et de la mobilité durables.

Il existe également un dernier cher à BGene qui découle de ces objectifs ambitieux : celui du bien-être et de la qualité de vie de l’humain, et à notre échelle de ceux de nos collaborateurs·rice·s. En effet, BGene ayant 3 fondatrices, la place des femmes, mais surtout la parité de genre est surveillée de près. Nous avions d’ailleurs signé le Parental Act, en faveur d’un congé paternité avant qu’il ne devienne obligatoire. Par ailleurs, nous avons mis en place une formation pour tous les nouveaux collaborateurs à la Process Com qui permet de mieux se connaître et de mieux communiquer avec les autres, mais aussi des sondages internes réguliers, des jours jokers (posables le jour-même uniquement..), etc.

BGene favorise également les déplacements en mobilité douce avec la mise en place d’un forfait mobilité et le remboursement des frais liés au vélo et équipements nécessaires. Nous achetons également préférentiellement des appareils d’occasions pour notre parc informatique.

La Greentech en France : un secteur en plein essor

Dans la foulée de la prise de conscience écologique d’une grande partie de la population et de projets comme l’Initiative Greentech Innovation portés par l’État, de nombreuses start-ups et entreprises participent aujourd’hui au développement de la Greentech française.

Ainsi, selon un rapport de la Banque Publique d’Investissement (BPI) :

  • Entre 250 à 350 Greentech sont créées chaque année en France, avec une part de plus en plus importante accordée à la protection des écosystèmes et à la transition environnementale.
  • En 2023, ces entreprises ont créé près de 40 000 emplois sur le territoire (directs et indirects) et ont généré plus de 4 milliards d’euros de chiffre d’affaire.
  • La France se positionne comme le 2e pays d’Europe en termes d’investissement dans les Greentechs, derrière le Royaume-Uni.

Ces chiffres montrent que ce pan de l’économie nationale est une valeur sûre, en croissance importante, et que de nombreux acteurs innovent en faveur de l’environnement.

L’actualité et les innovations de BGene en 2024

De tous les mots en « tech », Greentech est sans doute celui qui s’accorde le mieux avec les valeurs de BGene. Cet ensemble de valeurs, de technologies et d’orientations stratégiques guide nos choix au quotidien.

Ainsi cette année, nous avons renforcé nos développements en bioinformatique, pour toujours plus optimiser les applications biotechnologiques. Nous l’utilisons pour tester, éliminer et valider des hypothèses de travail qui seront ensuite mises en application dans notre WetLab. Ces outils innovants nous permettent de minimiser les coûts de production en réduisant au strict nécessaire le nombre de tests en WetLab ainsi que le risque d’échec dans la phase de développement.